Le témoignage de ma formation au Greta-Viva5 de Valence : des anecdotes hallucinantes

La suite du témoignage de ma formation au Greta-Viva5

Mon passage à l’école me laisse de malheureuses anecdotes qui témoignent des difficultés scolaires que j’ai vécu. Dans une certaine mesure, des erreurs de parcours peuvent arriver, mais parfois une seule d’entre elles peut être très mal vécue. Par exemple, au Greta cela a impacté directement mon intégration au sein de ma promotion. Le corps enseignant et administratif peuvent avoir un comportement néfaste qui est capable anéantir tous nos espoirs.

Je poursuis ce témoignage pour dénoncer les dérives scolaires, les injustices et l’incompétence de certaines personnes de mon parcours après ma classe de 3eme et plus précisément au Greta-Viva5 de Valence en BTS SIO.

Un système scolaire qui mène à la dérive des milliers d’élèves.

Ma grande déception : le système scolaire

Mes mésaventures montrent un problème éducatif, technologique et pédagogique dans le second cycle de formation. L’expulsion de milliers d’élèves qui, comme moi, n’ont pas le niveau scolaire requis, me donne un sentiment de frustration et d’injustice. Celui-ci a perduré durant toute ma scolarité. Je me souviens qu’aucun enseignant n’a pris le temps de m’aider à surmonter mes difficultés et à la vue de mes bulletins scolaires, le rapport de confiance n’a jamais été établi avec mes professeurs. Ce genre de mésaventures aurait pu être évité à temps pourtant elles se sont prolongées encore et encore. Enseignement de masse, professeurs démotivés, hiérarchie sourde aux demandes des professeurs. Année après année, discours après discours, je suis me lassé de l’école.  Pour illustrer ma déception je vous invite fortement à lire le livre : L’école de la honte d’Emilie Sapielak.

Une orientation scolaire restreinte

Après ma 3e, je savais depuis de nombreuses années ce que je voulais faire, cependant l’école n’intégrait pas l’apprentissage du numérique en 2007 au point de ne proposer aucune formation en informatique. Ceci était juste impensable pour moi à cet époque.
Nous étions en Juillet 2007: Microsoft (1975), Apple (1976), Linux (1991), Amazon (1999) et beaucoup d’autres grand noms existaient depuis déjà de longues années. Tout cela montre le non-sens de notre système éducatif. Ceci est le début pour moi d’une frustration supplémentaire, mais je n’étais qu’en classe de fin de 3e,  il me fallait obligatoirement continuer dans ce cercle infernal.

Un contexte scolaire tendu au fil du temps

Je ressentais un grand vide, une démotivation absolue du travail scolaire. Ma démotivation s’est surtout faite ressentir en bac pro et en BTS. Je n’avais plus mon matériel scolaire (ni trousse, ni feuille, ni livre) mis-à-part mon fidèle ordinateur portable. Ce fût là mes pires années à l’école. Matières générales à tire-larigot pourtant dans une section dite professionnelle. Je me suis mis en échec scolaire à attendre la fin des formations. Moi qui souhaitais intégrer une formation en informatique après ma 3e, j’ai vite déchanté. Mais la raison est simple, j’avais durant mes années de collège et de BEP acquis (chez moi après les cours) certaines connaissances avec l’outil informatique (systèmes, réseaux, hacking, tech) Et durant le bac pro, le niveau informatique était proche du néant. Puis en BTS il abordait très peu de choses nouvelles dans mes connaissances mis à part les protocoles de routage type : bgp ou encore ospf. Que faisaient les professeurs dans ce contexte ? Ils me semblaient totalement inaptes à l’enseignement technique tellement le niveau était bas. En fait, c’était désastreux pour moi de me rendre à l’évidence : à quoi me servait ce type d’informatique scolaire ? Mon seul regret est que le temps scolaire empiétait sur mon temps d’autodidacte et il ne me permettait pas d’apprendre aussi vite les technologies sur lesquelles j’évoluais à l’époque. Mieux vaut visiter le site openclassroom que d’être avec un professeur de BAC pro ou de BTS.

Un système scolaire qui me laisse des anecdotes

Dans ce contexte, j’ai des anecdotes qui sont pour moi une déception car elles ont été causées par notre système scolaire, inadapté au monde qui l’entoure et hypocrite à se qualifier de professionnalisante. Tout ceci est bien réel et je ne retiendrai de mon parcours dans le domaine du numérique qu’un seul résultat : de mauvaises anecdotes scolaires, des professeurs incompétents et une administration laxiste.

Bonne lecture.

Anecdote 01 : un autodidacte écarté de la promotion 2014-2016

Je souhaite vous parler d’un ami, Corentin Peuvrel, qui a suivi une formation au Greta-Viva5.
Pour vous expliquer son parcours, il a suivi une formation dispensée par le Greta-Viva5 sur une durée de 6 mois qui lui promettait une place en BTS SIO en septembre 2014 (à condition d’avoir une entreprise en contrat d’alternance). Je l’avais recommandé à mon patron pour sa passion pour le monde du hardware et ses capacités de conseils et d’écoute : il a donc effectué un stage chez nous.
Le stage s’était très bien déroulé : motivation, rigueur et passion. Il pouvait donc nous rejoindre dans la société en septembre 2014. Son rôle était défini comme spécialiste du hardware et devait assurer un rôle de technico-commercial. La gestion d’un magasin allait lui être confié.

Le Greta lui a refusé la formation en BTS SIO sous prétexte que le nombre d’heure effectué en bac professionnel n’était pas suffisante.

Le GretaViva5 de Valence lui a refusé la formation en BTS pour cause d’un nombre insuffisant* d’heures effectuées en bac professionnel. Les responsables actuels n’avaient-ils pas les moyens de lui dire avant qu’il commence sa formation de 6 mois ? Alors que tout était acquis le Greta de valence lui a tourné le dos et il n’a pas été accepté en BTS SIO pour la rentrée 2014. Les répercussions sont multiples, déjà pour l’avenir de Corentin, mais aussi pour notre entreprise où on voyait une activité se créer avec l’aide d’une personne taillée pour le poste.

Au vu du contexte économique, comment le système éducatif et le Greta peuvent-ils se permettre cela ?

*  Il avait été renvoyé de sa terminale à 6 mois du bac pro, en effet il avait des résultats très moyens et ses méthodes ne convenaient pas au système scolaire. Plus grave, ils ont monté un conseil de discipline pour le renvoyer en l’accusant d’avoir tagué les toilettes. Aucune preuve est avancée et il m’a confié ne pas être l’auteur des dégradations. L’école supprimerait-elle de son plein gré certaines personnes qui peuvent avoir compris le fossé entre la vie pro et l’école ?

Que devient Corentin ?

Aujourd’hui Corentin a quitté le système éducatif. Malgré l’échec scolaire, il a su réagir et a décroché un contrat en CDI avec une autre société. Si on écoute les professeurs et l’administration du Greta cela n’est pas possible (sans diplôme) et pourtant c’est le cas. En définitive : la passion nous rend plus fort. Une question me trotte l’esprit : ce sont donc nos jeunes gens motivés que l’on écarte des formations d’informatique en France ? Le Greta-Viva5 de Valence joue le parfait élève pour cela.

Anecdote 02 : Think different

Pour mieux me comprendre, rappelez-vous du contexte précédent : la paranoïa régnait autour de moi. Je n’étais pas à ma place, caricaturé, mis à l’écart et pris pour cible pour une seule chose : ma différence au travail (scolairement et informatiquement). Si je devais transposer tout ceci à une publicité je ferais le choix d’une réclame d’Apple. Probablement l’une des plus emblématiques dans l’histoire de l’informatique : think different.

Il peut-être intéressant de rappeler à certaines personnes que la différence peut être source de réussite. Ma promotion (élèves, enseignants, administration) n’a jamais compris cela et additionné à mes méthodes de travail numériques cela a été source de conflit. Cependant avec le recul, je pense qu’ils avaient peur de ce qu’ils ne connaissaient pas. En fait, scolairement on ne t’apprend aucunement à t’ouvrir sur des technologies ouvertes et des méthodes différentes, l’endoctrinement est constant (techno propriétaire, fermée sans évolution). L’ouverture d’esprit n’est pas au programme. J’avais une vision plus professionnelle au vu de l’expérience que j’ai pu en faire  : les systèmes libres tels que Linux représentent pour moi le fondement même de la compréhension d’un système d’exploitation tant par sa logique que par son évolution qu’il pourra apporter au fil du temps.

Tandis que mes résultats scolaires venaient réconforter l’idée qu’ils avaient tous de moi. Ils me qualifièrent de pirate, hacker, débile, ruskov, etc… et ils n’avaient plus qu’un mot à la bouche : pirate informatique. Probablement avaient-ils mis en relation mon usage des technos libres et mon engouement pour la sécurité informatique ainsi que mon nom de famille venant de l’Est. Qu’on se le dise : ceci est ridicule, mais ils étaient persuadés d’avoir cerné mon personnage. Et de plus en plus oppressante envers moi, l’administration a été notifiée par les professeurs ainsi que les élèves, obligeant le Greta-Viva5 à réagir. Ils m’ont enfin convoqué pour m’inculper de piratage. A les entendre j’étais un ninja du net ou un cambrioleur du web et qui peut-être s’illustre (très bien ) avec la photographie ci-dessous :

Ils m’ont accusé de piratage massif : accès du personnel, comptes d’étudiants puis de certains professeurs. Avez-ils la moindre preuve de ce dont ils m’incriminaient ? Ceci est pathétique et ils n’avaient aucun cas de fuites de données avérées. Ils souhaitaient simplement lever le doute, quitte à m’accuser à tord et à travers. Ils ont réussi à ce moment précis à faire naître en moi un sentiment de rancœur. Ils m’ont pourtant bien sanctionné.

Une sanction sans réels motifs ?

On ne sort pas indemne d’une accusation, de plus infondée. Ils avaient introduit dans mon dossier scolaire des éléments de cette affaire. Ceci venait s’additionner à mes bulletins scolaires désastreux. Aux doutes précédents venaient s’ajouter ma non-implication face au travail scolaire, tandis que mon comportement solitaire ne m’aidait pas. Le conseil de classe décide donc de m’interdire mon ordinateur portable. J’ai immédiatement pensé : sont-ils sérieux à vouloir me ralentir dans mon apprentissage personnel ?

En l’espace de 3 mois j’étais devenu une menace informatique et scolaire pour la section BTS SIO. Au final j’ai compris que je devais tracer ma route et éviter de répondre aux questions des autres. Que ce soit sur les logiciels libres ou les différentes méthodes de défense face à un attaquant ou de ma passion pour les infrastructures réseaux sécurisés et les systèmes. Donc professeur, élèves, administration pouvaient aller voir ailleurs si j’y étais. Je ne retiendrai qu’une seule chose, le monde scolaire c’est de penser que le savoir doit être apporté par les professeurs. Finalement, je n’ai jamais appliqué la sanction du Greta-Viva5 de Valence et j’ai fait ce que j’aimais parce que la liberté c’est l’innovation. Dans ce contexte, j’ai recu mon premier avertissement au travail.

Anecdote 03 : piratage ou pas !

Une des conséquences de tout cela a été de me montrer que certaines personnes peuvent être très jalouses. Et notamment une qui m’amène à vous parler de Ruby. Non, ce n’est pas le nouveau Pokémon à la mode mais bien un étudiant de son nom : la trouille. Ruby la trouille était particulièrement jaloux et ne comprenait certainement pas le sens de l’informatique en général, il était de nature à être très direct et à rentrer très vite en conflit avec les autres.  Tout cela pour dire qu’il m’a insulté et accusé de piraterie (cf: Anecdote 02). J’ai commencé à être sur la défensive parce que j’en avais marre des abrutis. Ils sont les premiers à accuser sans aucune preuve. Un jour il m’a lancé : « On va voir gamin si tu es un vrai pirate, je t’attends, essaie d’hacker mes accès ! Je t’attends allez viens, on verra qui est le meilleur ! » Je lui ai demandé si il était sérieux et après ses maintes insultes, je lui ai demandé si il me  lançait un défi. Il m’a répondu : « Allez viens gamin , essaie ! »  Ensuite, je me souviens que c’était avant notre pause de 16h, je suis resté dans la classe, alors que tout le monde était sorti.

Comment pirater un imbécile ?

La classe était vide, la porte n’était pas fermée mais suffisamment poussée pour que je puisse entreprendre une action. Une idée simple, efficace consiste simplement à vérifier que la session Windows du poste à Ruby était bien verrouillée et contienne bien un mot de passe. Son poste Windows  était bien verrouillé mais la session de Ruby était accessible sans aucun mot de passe. Une erreur. Une simple pression sur la touche Entrée me donne accès à son environnement de travail. J’avais accès à ses dossiers et fichiers privés : photos, documents de travail pour finalement ouvrir son navigateur internet (Google chrome) et me rendre directement dans Paramètres et Afficher les paramètres avancés, puis Mots de passe et formulaires. A ce moment précis une personne entre dans la classe, c’est mon délégué. Au courant de l’histoire, je lui dis de prendre son smartphone et de faire rapidement des photographies des mots de passe stockés dans le navigateur web de Ruby (Amazon, Gmail, forum divers, etc… ), ce qu’il fît. Puis il me les envoie sur mon adresse en @gv5.fr (courriel fourni par Greta-Viva5).

J’obtiens donc en 5 minutes les accès de Ruby. Et les preuves sont fournies par mon délégué qui m’envoie les photos des comptes de Ruby via nos deux adresses en @gv5.fr.

Ruskov VS Ruby !

Le lendemain matin,en retard de quelques minutes, j’entrouvrais la porte et Ruby me sauta à la gorge, telle une fripouille. « Enfoiré, viens-là on va s’expliquer dans le couloir », ordonnait t-il. N’ayant pas le temps de décrocher deux mots, il s’exclama : « Rends-moi tout de suite mes comptes et notamment Amazon car il y a ma CB d’enregistrée et tu as aussi mon compte Google« . Avait-il oublié son comportement de la veille ? Il commençait à s’impatienter, c’est alors que le professeur, entendant jacasser un hurluberlu dans le couloir, sortit et s’écria :  « On connait le russe il pirate de partout, je suis de l’avis de Ruby virez-le de là ». Ruby se sentait alors en confiance et me pointait de son doigt de plus en plus près de mon visage. Il commençait à se montrer très menaçant. Au vu de son imposante envergure (1m90, sachant que je fais 1m61) j’étais sur la défensive afin de répondre au mieux à l’agression potentielle. C’est alors que tout s’emballa, insultes, menaces et il  s’obstinait à appuyer son doigt sur mon front pour me faire reculer et se mettre en position de dominant. Je pris l’initiative de lui décrocher une gifle. Finalement c’est mon cousin (qui était en deuxième année et qui passait par là) et une coordonnatrice du Greta qui ont mis un terme à cette discussion sans queue ni tête. Dans le bureau je me suis expliqué :

« Je vais vous raconter une histoire : imaginez que je suis un coureur qui conduit souvent des voitures de sports et qu’on me lance un défi. Ceci joue sur ma réputation et donc j’accepte de faire la course. Quand l’un des deux coureurs gagne, le perdant va-t-il accuser le gagnant d’excès de vitesse à la police ? Si il le fait, c’est qu’il est clairement indigne de courir, car il connait les règles du jeu. » Certains le qualifieront de mauvais perdants, d’autres diront de lui qu’il est opportuniste, ou malin. A vous d’en juger.

Les deux coordonnatrices m’ont répondu : « Alors, c’est toi ? », j’ai rétorqué : « Je vous ai raconté une histoire, libre à vous de vous faire votre propre opinion ». De tout ceci en découla une seconde convocation avec pour motif : piratage de comptes d’un étudiant.

Anecdote 04 : La convocation ultime avec le Directeur du Greta-Viva5

Ma convocation a eu lieu quelques jours après. Directeur et coordonnatrices du Greta étaient réunis dans une pièce de 10m².  La première étape a été pour moi d’écrire l’ensemble de l’histoire et surtout les étapes qui m’ont permis d’obtenir les accès de Ruby. Rédiger en détails tout ceci me démotivait par avance mais je voulais jouer franc-jeu dès le départ. Je me suis donc forcé à poser sur papier tout ce que j’ai décrit plus haut dans l’anecdote 03 en expliquant la méthode. A peine le document terminé, ils s’empressèrent de copier le fichier sur une clé USB pour l’imprimer.  Puis j’ai attendu une vingtaine de minutes, le directeur et la coordonnatrice sont revenuset l’interrogatoire a commencé.

La coordonnatrice du Greta m’a indiqué que Ruby a été convoqué quelques jours plus tôt. J’ai alors pensé qu’ils connaissaient donc toute la vérité sur cette histoire, ou du moins la version de Ruby. Ils se sont focalisés sur les outils que j’ai utilisé, les méthodes etc… Pourtant, je n’avais aucun outil si ce n’était un ordinateur et un smartphone mais le directeur du Greta-Viva5 ne l’entendait pas ainsi. Au vu des accusations précédentes, et maintenant d’un cas de fuite de données, ils étaient prêt à tout. Je suis toujours resté sur ma ligne de conduite : dire la vérité. J’ai dit à plusieurs reprises au directeur de relire mon témoignage car il me posait des questions qui me montraient qu’il n’avait pas du tout lu mon rapport. Ca me rendait furieux. Mais cela me montrait qu’ils étaient dans une optique d’injustice.

J’aimerais mettre en avant les moments les plus importants de la conversation que j’ai eu avec le directeur :

– Donc tu as piraté l’ordinateur portable comme ça ? Sans outil ?
– Oui en effet j’ai ouvert Windows et voilà.
– C’est pas possible, et on le sait tout les deux , donc quels sont les logiciels que tu as utilisé ?
– Si c’est tout à fait possible avec le gestionnaire de connexion de Windows.
– Je ne comprends pas, soit plus clair.
– Et bien, sur sa session Windows il n’y avait aucun mot de passe.
– Ah d’accord, et c’est une façon de faire  ? Tu appelles ça du piratage ?
– Non, mais on remarque que certaines personnes sont très laxistes, je n’ai pas pas besoin de faire du piratage.
– Pour récupérer les mots de passe de ses comptes, comment as-tu fait ?  Ils n’étaient pas dans son compte Windows, donc tu as forcement utilisé un outil.
– Je vous le répète, non je n’ai pas utilisé d’outil et je précise que c’est mon délégué qui a pris les photos des comptes de Ruby.
– Non mais tu me prends pour un idiot ? Il a bien pris une photo, et les identifiants n’étaient pas stocké en claire dans Windows. Tu les a déchiffrés avec un outil, peux-tu m’en donner le nom ?
– Aucun outil, relisez mon écrit. Tout est stocké dans son PC et en clair. Mais si vous voulez un fautif c’est son navigateur internet et son gestionnaire de mot de passe.
– Attends, il me semble que dans Internet Explorer on ne peut pas le faire, donc tu as forcement déchiffré ceci avec un outil pour avoir accès aux mots de passe.
– Ruby utilise Google Chrome, on ne parle pas de la même chose. Si, dans Google ils sont bien en clair.
– C’est hallucinant de pouvoir faire ça ! Comment peuvent-ils être aussi mauvais ?
– Moi je n’ai jamais vu l’option, ça m’intéresse de savoir où se trouve les mots de passe ! Répliqua la coordonnatrice du Greta.
– Ah ah, eh bien oui c’est incroyable hein 😉 Attendez je vais vous montrer avec mon ordinateur, je télécharge Google-Chrome, deux secondes, regardez voilà…
( Étonnement commun.)
– Sinon la suite vous l’avez sur mon écrit, et comme je vois que ça vous intéresse je vais vous montrer une option disponible avec les outils de développeur ce qui permet  de déchiffrer les mots de passe, voyez ici, comme ceci.
– Ah oui, en effet on voit le mot de passe en clair, mais je ne saurais pas reproduire cette méthode.
– D’accord, de toute manière j’ai utilisé la première méthode via le gestionnaire. Vous voyez il n’y a aucun outil.

Plus tard dans la discussion en parlant du rôle que les autres de la classe me donnent : pirate, hacker etc… Le directeur me demande ce que j’aime faire avec l’outil informatique.

 – J’aime améliorer et essayer, modifier et m’amuser pour apprendre de nouvelles possibilités, dis-je.
 – Sais-tu ce que veux dire exactement le mot hacker ? me lança le directeur.
– Euh… oui bien-sur.
– Alors donne moi la définition du mot hacker/hacking.
– C’est une façon de détourner l’usage normal d’un appareil pour en faire autre chose, c’est le modifier, le bidouiller, le tester, l’améliorer. Par exemple modifier un sèche cheveux pour en faire un chauffage 😛
– Non tu te trompes ce n’est pas ça, c’est violer un système informatique et piller des données informatiques.
– Pardon? Vous êtes dans le piratage dans ce cas, mais pas dans le hacking. Allez voir une définition sur Wikipédia
– Ok, allons sur wikipédia.
– Voyez plutot : « http://fr.wikipedia.org/wiki/Hacking »
– Non , tu lis mal wikipédia : ici tu vois c’est bien la thèse, ici l’antithèse et la conclusion.
-Euuuh… Vous me faites rire avec vos mots , je ne suis pas d’accord c’est écrit ici : « Les activités visant à détourner un objet de sa fonction première. »
– Tu ne comprends pas le terme hacker/hacking, cela montre que tu ne sais pas ce que tu fais Jérémie.
– Vous avez votre avis , j’ai le mien, mais je suis certain de ce que je vous dis.

La suite : un déchaînement de colère

Ensuite nous avons discuté des preuves du piratage qui m’ont été envoyé par mon délégué. A vrai dire cela n’était pas du goût du directeur. J’ai simplement mis en avant que les preuves sont présentes dans mon compte mail du Greta-viva5. J’ai naturellement donné l’accès à mon compte et j’ai mis en évidence les preuves. La question était maintenant de savoir qui avait piraté les comptes de Ruby. J’ai nié être l’auteur des faits, ce pouvait être mon délégué. Ils ont commencé à faire pression sur moi. Naturellement ils ont commencé à comprendre mon innocence et le directeur était si énervé qu’il m’a incriminé dans les anciennes affaires sur les comptes d’élèves et professeurs. Il s’est levé de sa chaise pour me dire que si il y avait des tentatives d’accès illégaux répétés sur leurs interfaces de gestion des adresses mails du Greta (gv5.fr) et sur l’infrastructure du Greta-Viva5 ça allait très mal se passer pour moi. J’étais désormais suspet si toute chose anormale qui pouvais se produire : accès au switch/routeur/interface web du NAS. J’ai donc pris l’initiative de proposer mon aide dans la résolution de ces affaires en fournissant mon ordinateur portable si ils le souhaitaient.

Je crois que je n’aurais pas dû dire cela, car il s’est levé et a dit en criant : « Si je trouve une trace de ton passage dans quoi que ce soit ça va très très mal se passer pour toi ! » Dépité, j’ai répondu : « Oui, mais il n’y aura aucune trace Monsieur » Puis il m’a répondu « Entre nous, n’as-tu jamais envoyé deux ou trois vers sur le réseau ? » J’ai répliqué « Vous êtes complétement dingue de m’accuser de trucs pareils ! ». Puis, je suis sorti quelques minutes plus tard. J’ai écopé d’un second avertissement et je n’avais plus le droit à l’erreur car le quota maximum est de trois.

Anecdote 05 : La pression constante du Greta durant 2 ans

Le Greta-Viva5 de Valence m’a toujours mis la pression scolairement et professionnellement mais je n’étais pas le seul, nous étions quelques cas (moins de cinq) à en faire les frais. Au début, on s’attendait à avoir des répercussions du genre : « Vous ne travaillez pas bien, il faut écouter en classe, d’accord ? » pourtant, c’était très différent cette fois ci. Le Greta-Viva5, avec la connivence de certains tuteurs de stage, a fait éjecter du centre de formation des étudiants (merci/aurevoir). J’étais moi aussi sur la sellette. Cependant, lorsqu’ils ont appelé mon employeur celui ci n’a pas réagi comme tous les autres. Le Greta-Viva5 a souligné mon manque d’implication scolaire et mon comportement qui ne correspondait pas à l’attitude attendue en BTS SIO. Mon patron leur a dit qu’ils se trompaient sur moi et que je ne pouvais pas être ce qu’ils décrivaient. Il leur a dit que j’étais performant et que les clients m’appréciaient. Aucune personne dans l’entreprise n’avait eu de problème avec moi. Du coup, le Greta-Viva5 était confronté à un employeur bien satisfait de son alternant malgré l’échec scolaire qui planait autour de lui, et nous étions au début de la formation.

Comment allait réagir le Greta-Viva de Valence dans une telle situation ?

Ils se sont donc arrangés pour rencontrer mon employeur le plus rapidement possible. Armés de tout un tas de papiers administratifs du CFA, il fallait donc que je m’engage à fournir un travail scolaire en adéquation avec mon travail professionnel.
J’ai du sans rechigner, signer et m’engager à avoir des notes honorables. La signature de mon employeur puis de moi même ainsi que le cachet de mon entreprise ont validé mon engagement. A ce moment là, ils avaient des éléments sur moi qui dormaient au fond de leur placard.

Bien-entendu, je n’ai jamais honoré ce contrat qui m’engageait principalement à faire des efforts dans toutes les matières scolaires. Pourtant à ce moment précis, je reconnais que la coordonnatrice du Greta-Viva5 faisait des efforts avec moi et je l’ai remercié pour ça. Cependant, le contexte scolaire devenait de plus en plus oppressant (anecodote 2). Pour me sentir mieux, je me suis donc concentré sur mon travail en entreprise afin de réfléchir à l’évolution de celle-ci, c’est une tâche que j’ai pris à bras-le-corps. Quelques mois après nous avons été visité par le Greta-Viva5 de Valence dans nos locaux. Les convocations n’étaient jamais constructives et on mis en souligna mon faible engagement. Le CFA allait désormais être notifié de mon comportement scolaire et ma désinvolture face au travail dans le centre de formation. Avant cela la coordonnatrice me demanda de justifier mon absence de travail scolaire et j’ai reconnu en toute honnêteté n’avoir fait aucun effort et assumer mes choix, ce qu’elle nota dans mon dossier.

L’acharnement a atteint son comble en fin d’année scolaire car le Greta-Viva5 avait renvoyé un second étudiant. En Juillet 2013, le directeur et la coordonnatrice du Greta-Viva5 s’étaient déplacer jusqu’à mon entreprise. A ce moment là, je me disais qu’en 10 mois ils m’avaient convoqué 5 fois et que cela ne suffisait apparemment pas.

Une dernière confrontation avec le directeur du Greta-Viva5

Les politesses faites, le directeur et la coordonnatrice se sont assis et ont déclaré qu’au vu de mon comportement douteux les professeurs avaient décidé de ne pas me donner un accès au Vcenter (ce qui sert à valider le BTS). Des craintes de piratage étaient toujours présentes. Mon employeur était sans voix. Il a dit au directeur que cela allait bien trop loin, qu’il était impensable de me faire ça et que les professeurs devaient venir en parler avec moi si ils avaient un problème de confiance. Le directeur et la coordonnatrice se sont contentés de sourire. Ensuite nous en sommes venus au fait que j’avais des compétences techniques et que cela faisait peur aux professeurs. D’après certains il se pourrait que quelques malwares/virus/vers informatiques se soit retrouvés sur la ferme de serveur. J’ai clamé une fois de plus mon innocence. Mon employeur a pris la parole pour leur dire que ce n’était pas possible d’accuser ainsi quelqu’un et que s’ils étaient persuadés de ces accusations ça dépassait le cadre de l’école. Le directeur a alors avoué qu’en plus de 10 ans de carrière au Greta, il n’avait jamais dit tout cela à un élève. Il a aussi reconnu avoir été à bout de nerf lors de ma convocation précédente (anecdote 4) et ils ont alors accepté de me donner les accès au Vcenter à la rentrée. 

Ils m’ont ensuite signifié que pour justifier auprès du corps enseignant et des étudiants du fait que j’allais être présent en seconde année après tant de péripéties ils les informeraient que mon patron ne souhaite pas se séparer de moi. 

La seconde année au Greta-Viva5

Un rendez-vous fût planifié quelques semaines avant la fin du BTS par la coordonnatrice du Greta pour me dire que mon épreuve allait être en contrôle en cours de formation. Les professeurs peuvent donc me noter comme ils le souhaitent. Elle me conseilla de me faire tout petit et d’écouter en cours. Je savais que j’allais fournir un travail de qualité dans mon domaine mais je n’avais aucune prise sur le reste.

Une petite histoire

Un jour, j’ai reçu un appel d’un élève de mon ancien lycée St Louis à Crest.
Il recherchait un stage. J’ai pris à cœur sa demande et il a été accepté par mon employeur. Un professeur est alors venu à sa rencontre pour faire le bilan du stage. Mon patron étant occupé au téléphone, je suis allé accueillir le professeur. Il était un de mes anciens professeurs qui enseignait l’électronique, une matière dans laquelle je ne m’investissais pas car j’avais déjà validé mon BEP électronique deux ans auparavant et je ne voyais pas l’intérêt de continuer en Bac Pro informatique cette matière. On peut dire qu’on était pas en très bons termes. En me voyant il s’est décomposé et m’a demandé si j’étais stagiaire en réinsertion professionnelle, ce qui m’a fait beaucoup rire.

Pour terminer, le stage de huit semaines de Dimitri s’est bien passé et il a pu valider son Bac Pro.

Conclusion

On dit souvent que l’école et le travail scolaire permet la réussite dans la vie future. Mais où est la réussite de l’école française si ce n’est des chiffres d’un chômage exponentiel ? Scolairement on ne développe pas de compétences mais seulement des acquis de masse. Je me suis senti en décalage car je ne comprenais pas l’intérêt d’apprendre ces matières que je trouvais inutiles. Je me suis investi dans ce que j’aime : l’informatique. Je regrette d’avoir été dans ce système scolaire car ils ont déformé ma vision du monde professionnel et on presque réussi à me décourager de mon métier.

A quand la refonte pédagogique total du système ? A quand réforme des notes scolaire, la fin de l’écriture cursive, du bac, du décrochage scolaire ? A quand le numérique à l’école

Pour toutes celles et ceux qui désespèrent de ne pas être faits pour ce système, ne lâchez pas vos ambitions. Les généralités peuvent être fausses. La plupart des bons professeurs ne sont pas dans nos écoles et de nos lycées moyens de second degrés. Vous les trouverez dans le monde du travail. Ne désespérez-pas ! Lisez ceci :

Être sans diplôme aujourd’hui en France : quelles caractéristiques, quel parcours et quel destin ?

Je quitte désormais ce système scolaire avec joie car il ne m’a rien apporté de bon.

Mon second article sur mon témoignage sur ma formation au Greta-Viva5 se termine, retrouvez la fin de la trilogie en début d’année 2015 !