Le témoignage de ma formation au Greta-Viva5 de Valence : l’alternance, la rentrée, les cours.

Le témoignage de ma formation au Greta-Viva5

Cet article informe et explique mon passage au Greta-Viva5. Je souhaite aborder le sujet de l’apprentissage du numérique à l’école et plus précisément dans le domaine des réseaux. A l’issue de mon témoignage, des questions subsistent :

Les articles qui vont suivre sont le résultat de mes quatre (trop longues) années de cursus professionnel et scolaire enseignées et vécues dans l’Education Nationale en BAC pro et BTS SIO. Je me concentre donc sur le BTS SIO qui est censé être d’un niveau supérieur. Ce sont trois articles qui se suivront dans le temps :

L’article 1 ici même aborde l’alternance, la rentrée, les cours du Greta-Viva5 de Valence. Je vous parle ensuite de mes anecdotes hallucinantes que personne ne devrait avoir à vivre. Ensuite je termine (enfin) avec mes différents projets réalisés et présentés aux épreuves du BTS sio au Greta-Viva5 de Valence.

Bonne lecture, j’espère que mes articles vous ferons prendre conscience de certaines choses.

A l’attention des lecteurs suite à une demande du directeur du Greta-Viva5 de Valence :

Les articles suivants sont l’expression de mon ressenti et il me semble important de ne pas en faire une généralité, ce n’est que MON vécu personnel. D’un point de vue administratif, le centre de formation du Greta de Valence est un tremplin vers le monde professionnel avec l’alternance proposée. Je souhaite simplement rajouter que l’élève différent que j’ai pu être ne peut mettre uniquement en cause le Greta-Viva 5 ceci est aussi le résultat de l’éducation nationale : /dev/null.
Vous avez donc désormais tous les éléments pour aborder avec confiance mes différents témoignages qui détaillent tout sur mon passage au Greta-Viva 5 de Valence.

Quel élève suis-je ?

Moi même en difficulté scolaire, j’ai souhaité m’orienter vers un cursus plus professionnalisant et l’alternance me semblait parfaitement adaptée à mon tempérament.

Mon rapport avec l’école est une succession de difficultés scolaires.

Depuis longtemps, j’aime le réseau, l’apprentissage des technologies (ouvertes) et les systèmes informatiques ainsi que la sécurité informatique. Pourtant, malgré mon engouement acquis à l’âge de 12 ans pour l’informatique, le BTS et l’apprentissage scolaire dans le numérique peuvent très vite décevoir. Ils m’ont personnellement déçu et ne montrent pas la réalité du monde professionnel. Il est certain que mon ancien lycée professionnel Saint-Louis et mon ancien centre de formation le Greta-Viva5 de Valence en BTS SIO sont de parfaits exemples où l’apprentissage du numérique est très décevant pour un étudiant qui montre une certaine ouverture d’esprit sur les technologies et les possibilités qui y sont offertes.

« Quand l’école oublie ses élèves en difficulté, c’est le système scolaire tout entier qui en pâtit. C’est une double nuisance à la cohésion nationale.« 

Comment j’ai fait ma recherche d’alternance ?

Quant à moi, je n’avais pas vraiment le choix et je devais continuer l’école par la pression parentale.
Sur la continuité du BAC pro, une entreprise d’accueil m’était indispensable pour le BTS.
Les centres de formation par alternance ont différents critères de sélection et le plus difficile est bel et bien de signer un contrat d’alternance !

Durant ma seconde année de bac professionnel, j’ai effectué un stage de 8 semaines dans une entreprise nommé Yziact. Très contente du travail que j’y ai fourni durant ce stage, elle m’a proposé d’intégrer la société avec un contrat de professionnalisation durant deux ans.
La promesse d’embauche et mon contrat, ainsi que la préinscription dans la section BTS SIO en alternance du Greta étaient validé. Une bonne nouvelle en ce temps-là !

Une recherche d’alternance sans le Greta-Viva5

Un rebondissement inattendu arriva, le 25 juillet 2012 à 8h31 : la société Yziact avait des difficultés économiques et le choix de me prendre ou non était délicat. Mais le plus difficile pour moi a été le laps de temps qu’il me restait avant la rentrée scolaire au Greta, soit un mois et cinq jours.
Les dirigeants d’Yziact étaient conscients du problème.

Le jour-même, j’ai appelé le Greta afin de trouver une solution et de me laisser du temps. Pour eux, je n’avais plus ma place dans la promotion 2012-2014.

Le Greta-Viva5 ne m’accorde aucune aide et me fait bien comprendre que je ne suis plus dans la promotion 2012-2014.

Je leur ai demandé du temps, c’était la seule chose que je souhaitais, du temps.
Malgré mes efforts, iIs n’étaient pas décidé à m’en donner et j’étais déterminé de ne pas me faire supprimer du Greta. Il fallait que je bloque mon dossier, d’une manière ou d’une autre.

Yziact a joué un rôle d’intermédiaire pour mettre en avant ma motivation afin que l’on ne m’écarte pas tout de suite. Le lendemain, j’ai contacté la société Combonjour. C’était un ami qui a démarré en tant que jeune auto-entrepreneur à l’âge de 17 ans. Il a rempli mes documents afin de bloquer mon dossier auprès du Greta-Viva5 de Valence.

Un jeune entrepreneur signe mes documents du Greta-Viva5 pour me faire gagner du temps.

Ma seule solution était de mettre en place un stratagème qui consistait à faire croire que la société Combonjour était prête à m’accueillir. J’étais donc administrativement accepté par le Greta, ils ne pouvaient donc plus m’écarter. Le temps gagné m’a permis de contacter une soixantaine d’entreprises et deux d’entre elles étaient intéressées par mon profil. Je fis mon choix et ma nouvelle société d’accueil signa mon contrat.

Le contrat était signé et pourtant le Greta-Viva5 de Valence était comme une sangsue collée à ma peau.

Le Greta-Viva5 avait mon dossier bloqué en contrat de professionnalisation et mon statut devait changer en contrat d’apprentissage et ce fût une démarche administrative difficile pour eux.
La coordonnatrice du Greta de l’époque ne souhaitait pas me faire changer de statut ce qui aurait donc annulé tous mes efforts. Très frustrant après tant d’énergie dépensée.

J’ai utilisé mes dernières cartes face  à un Greta dur avec moi.

Yziact, Es2com mon nouvel employeur et la société Combonjour munie d’une lettre de recommandation m’ont permis, avec également l’aide de mes parents, de décrocher un rendez-vous avec la coordonnatrice du Greta.

Le rendez-vous avec la coordonnatrice du Greta

En ce jour se trouvait : la coordonnatrice du Greta, mes parents (en état de stress avancé) et moi (vous imaginez l’état). La décision reposait sur une unique personne (coordonnatrice), c’était délicat. Mais elle me posa une seule question, qui allait déterminer mon acceptation ou non :

Pourquoi avez-vous choisi une nouvelle société, alors que combonjour a pré-rempli votre dossier ?

En fait, c’était une question évidente pour moi et je lui ai simplement dit que mon nouvel employeur travaille dans les réseaux et les infrastructures tandis que Combonjour est une société qui travaille dans le développement web avec un unique serveur externalisé.

Mon cursus était orienté réseau, cela avait donc plus de sens que je travaille dans cette entreprise.

J’accepte ta validation en contrat d’apprentissage dans ta nouvelle entreprise »

Une démonstration théâtrale eut lieu devant moi et à ce moment-là, je me souviens très bien qu’elle leva le poing aussi haut qu’elle le pût et tapa sur la table : « J’accepte ta validation en contrat d’apprentissage dans ta nouvelle entreprise ».

Bon maintenant que c’est dit, on va vite y aller avant qu’elle ne change d’avis.

Ma première expérience avec le Greta-Viva5 était déjà amère et ce avant même ma rentrée.

La rentrée scolaire du Greta-Viva5

J »étais à bord du bateau du lequel on avait essayé de me jeter. En ce jeudi 13 septembre 2012 à 8h00 j’étais présent à l’appel de la promotion 2012-2014.

Rapidement j’ai parlé avec les étudiants qui m’ont dit que le Greta les avait aidé pour la recherche d’entreprise. Au moins ils ont pu passer un été calme et serein.

En fait, leurs dires coïncident avec ceux de mon cousin (ancien du BTS SIO au Greta) qui confirme qu’on les aide.

Une rentrée pleine d’interrogations

M’écarter était-il volontaire ? Si tel est le cas, se peut-il que mon ancien lycée y soit pour quelque chose ? J’appréciais le partage et les alternatives aux solutions que proposaient les cours et j’ai vite compris que le corps enseignant n’allait pas me faire de cadeaux car leur proposer de nouvelles solutions qu’ils ne maîtrisaient pas forcément ne faisait pas partie du programme. Exprimer mon point de vue semblait ne pas coincider avec leur vision de l’apprentissage professionnel en France.

Je suis resté passif et déçu durant ma scolarité en Bac SEN puis en BTS SIO et ma rentrée reflétait l’éternel cercle vicieux dans lequel j’étais scolairement parlant.

La rentrée made in Greta-Viva5

La rentrée au Greta m’a mis dans une position difficile et me donnait l’impression de ne pas être à ma place. Les questions que je me suis posé ont sûrement établi une limite dans mes rapports avec eux. Je suis resté dans une optique d’apprendre seul les technologies qui me semblaient les plus innovantes et d’actualité. Les professeurs suivaient le programme scolaire de BTS SIO (voir ci-dessous) qui s’adressait à un public débutant dans le domaine. Je n’y ai prêté aucune attention car mon Arch Linux et mon infrastructure SaaS (OVH) étaient bien plus adaptés à mon métier de technicien. 

A la rentrée les élèves ont commencé à me voir d’un œil méfiant avec ma sacoche et mon système Arch Linux. Ils avaient des stylos et des feuilles A4 alors que je venais en cours avec mon PC et mon livre de mémo linux. Je me suis  vite rendu compte que les étudiants n’avaient pour la plupart aucune compétence dans le domaine. Ce qui ne m’a pas aidé pour la suite.

In fine une rentrée comme une autre

J’avais l’impression d’être enfermé comme en 4ème. On m’a remis dans une classe à m’apprendre à faire des choses non productives ou des choses techniques que par malchance je maîtrise depuis l’âge de 15 ans. Et il faut se laisser apprendre des solutions technologiquement vieillissantes. Non merci.
C’est ainsi que mon professeur consultait le site Comment ça marche pour nous expliquer les trois types de réseau sous virtualbox (preuve dans l’article 2).

Malheureusement, je crois qu’ils m’ont fait prendre concsience du le déphasage grandissant entre le numérique enseigné à l’école et les innovations numériques actuelles.

Une déception pour moi.

L’entreprise au cœur de ma motivation

J’avais devant moi une entreprise, des utilisateurs, des machines, des réseaux et donc les parcs informatiques de plusieurs sociétés à gérer ! Ce fût ma plus belle rentrée… professionnelle.

Ce fût l’évènement que j’attendais le plus, bien plus savoureux que la rentrée avec le Greta-Viva5 !

Ici plus de programme scolaire sclérosé, on répond à la demande des utilisateurs, l’évolution du système doit être permanente afin d’étendre de nouvelles possibilités.

Malheureusement le spectre du Greta était partout, il fallait régulièrement signer des papiers administratifs. Mais j’avais intégré la société et ils ne pouvaient plus m’enlever la joie immense d’avoir trouvé ma place dans l’entreprise.

Les cours en BTS SIO au Greta-Viva de Valence

Les cours se déroulaient les deux autres jours de la semaine où je n’étais pas en entreprise.
Autant vous dire que le régime de la formation était très bien étudié par le Greta-Viva5 de Valence.
Les matières enseignées par le centre de formation du Greta sont :

Globalement, rien ne diffère d’un enseignement technologique mis-à-part la partie spécialisation.

Dans mon cas j’étais en option SISR et voici ce que l’on nous apprend :

Je pense avoir listé l’ensemble des méthodes que le BTS sio de Valence nous inculquent durant deux années. Je ne vais pas faire la liste du contenu, il serait inutile de parler des 1385h de formation scolaire.

Mon premier article sur mon témoignage se termine, je vous invite à lire la suite de mon passage au Greta-Viva5 de Valence dans la section SIO à l’adresse suivante : le témoignage de ma formation au greta-viva5 de valence : des anecdotes hallucinantes.